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éditions High Moon
23 mars 2022

La mythologie du West et les amateurs...

Ou plutôt : SES amateurs...  

- Est-ce qu'il y a des amateurs de Western dans la salle ?  

- Oui, j'en suis un, d'amateur !   

- Un amateur ? Mouais... Autrement dit, t'y connais que dalle.  

- Mais j'adore ça. 

- Mais t'y connais rien, puisque t'es qu'un amateur.  

tasse-flutiste---dAu fil des usages,
Certains mots changent de sens
ou prennent une connotation,
ce qui produit un peu le même effet.  

Le terme "amateur" fait partie de ceux-là. 

Être  amateur de fraises, c'est les  aimer, en avoir envie. Lever la main quand on en propose un panier. Il ne viendrait à l'idée de personne de dire d'un amateur de fraises qu'il n'y connait rien puisqu'il n'est qu'un amateur et non un connaisseur. S'il s'agit de les cultiver, peut-être un peu plus, mais on lui demandera en premier lieu de savoir les faire pousser. Définir la meilleur compte aussi, mais surtout celle au goût des clients. Quant à savoir en décrire les saveurs jusqu'à la dernière molécule et expliquer le plus naturellement du monde les petits détails historiques du fruits, ça c'est pour les érudits de botanique.  

Être amateur de Western, sous cette formulation, ce n'est pas différent. Cela reste positif... et pourtant, il suffit d'ajouter l’article "un" pour que le mot prenne des allures négatives. Nous voilà basculés dans le vocabulaire péjoratif. Qu'est ce que "un amateur" a donc bien pu faire de mal, pour être ainsi regardé ? Bon... je l'admets, ce n'est pas propre à l'article indéfini, cela veut un peu aussi pour l'article défini et encore plus pour le démonstratif. Nan mé hé... r'garde le, c'amateur !  

Et nous voici sur le mot "amateurisme", qui n'a rien de glorieux pour la personne qui en est qualifié. Bien, bien, bien... après cette petite introduction vocabulairo-philosophico-truc, venons-en au Western et à ses amateurs.  

Jeff-en-famille--NBAvec l'appel à textes, j'ai vu des copinautes auteur.e.s me dire qu'il ne sont pas sûrs de pouvoir parce qu'ils n'y connaissent pas grand-chose en Western. Un scrupule qui les honore mais ne fait pas vraiment mon affaire (on s'en doute). Un scrupule que je comprends, aussi, car je n'y connais pas tellement lourd non plus, comparativement aux superfans capables de réciter la filmographie de John Fort ou les caractéristiques de chaque tribu indienne. Ces amateurs érudits sont impressionnants, c'est certain. Devant eux : respect, chapeau bas et souffle coupé. Néanmoins, je ne pense pas qu'ils soient forcément plus légitimes à écrire du Western que l'amateur lambda qui rêve devant son poster représentant un canyon  avant d'aider ses enfants à ranger leurs petites figurines dans la boite bariolée au couvercle décoré d'un tipi.  

D'ailleurs, j'aurais très mauvaise grâce à exiger de tout.e.s les auteur.e.s de manuscrits qu'ils soient érudits jusqu'au bout des ongles, car moi-même n'ai qu'une culture Western très limitée ! Quand je lis les posts forum d'un amateur passionné et éclairé, je me sens toute petite, mais en fait, si je connaissais tous les petits détails de tous les aspects de chaque univers Western, je ne sais pas si ça m'intéresserait encore.  

Déjà... ça me ferait une rude migraine, d'avoir tout ça dans la tête.

Le Western, c'est d'abord du rêve, au moins dans le sens chronologique d'une vie humaine. Avant de regarder des documentaires historique, on commence par jouer aux Indiens sur le tapis du salon, et les Cités d'Or précèdent de loin Il était une fois dans l'Ouest

L'aspect "rêverie" du West... là aussi, il y a matière à un post.

En 2015, les éditions Actes Sud ont créé une collection Western basée sur le réalisme, voire la réalité.  
Les éditons Gallmeister se sont créées sur publication d'auteurs américains, et leurs collection western est donc composée d'ouvrages très documentés, au moins pour ce sui est des cadres, quant à l'aspect humain (personnages et récits), elle est également de type réaliste puisque aux USA, le Western est avant tout un genre cinématographie que littéraire de type historique. 

Là, on approche d'un sujet qui méritera un post pour lui tout seul : l'appropriation historique,
qui guette fatalement tout auteur potentiel de Western.
A prendre au sérieux, mais pas cette fois-ci.

 Pour un.e Européen.ne, le Far-West est avant tout une mythologie... de la même manière que pour un.e Américain.e, les chevaliers du Moyen-Age. C'est un peu moche à dire, mais c'est comme ça. En changeant de pays, on change de culture historique. Cela ne veut pas dire changer l'Histoire avec un grand H, mais changer le regard posé dessus ainsi que la distance de ce regard.

Très-très épineuse, la question de l'appropriation historique, mais pas plus pour un.e auteur.e Français.e que pour un.e Américain.e voire peut-être moins. On verra ça dans un autre post.

 High Moon ne se positionne pas en maison d'édition historique mais Western, et son angle d'attaque n'étant ni celui d'un.e Historien.ne ni celui d'un.e Américain.e, mais celui de l'amateur lambda qui aime rêvasser aux cowboys et/ou aux Indiens, le critère majeur ne sera pas la documentation réaliste (quoiqu'elle ne fasse pas de mal) mais l'emploi de la "mythologie western".  J'entends par là les personnages-type (ou moins types) des univers westerns, et non pas les légendes amérindiennes (quoiqu'elles n'ont plus ne soient pas de refus,bien au contraire).

Sur les légendes amérindiennes, je suis même très-très-très ouverte
pour ne pas dire franchement demandeuse...
mais là aussi, c'est une autre affaire qui aura besoin d'un autre post.
.

 Quand on lit Lucky Luke, on ne se demande pas si les Indiens Pieds-Bleu avaient réellement des problèmes de peinture qui sèche mal, ni s'il est biologiquement possible que le frère aîné soit ivre quand c'est le plus jeune qui boit ! Si les personnages sont bien employés, ils auront donc le droit de n'être que superficiellement Far-West. Ou plus exactement, relever d'un Far-West superficiel.

coque-chamane--2

Tiens... ce mot... Far-West
encore un truc qui méritera un post
à lui tout seul.
..

 Et puis... n'ayez pas peur de "tenter le coup",
tout simplement !

Le pire que vous risquez, c'est une lettre de refus. Certes, elle voudra dire que vous avez peut-être perdu votre temps à écrire le texte, mais seulement "peut-être", parce qu'au fond... qu'est-ce qui permet de dire qu'on a perdu son temps, en écrivant ? Si ça tombe, vous aurez cherché de la documentation, augmentant ainsi votre temps d'écriture et donc ladite perte de temps, mais au bout du compte, l'information restera et vous serez déjà un peu moins "amateur-amateur". 

C'est triste, une lettre de refus, et même douloureux. Elles font hélas partie du jeu, mais ça, vous le savez déjà. Promis-juré, je ne suis pas le wendigo et ne vous boufferai pas. D'ailleurs; ça peut aussi être un courrier d'acceptation, non ?

Et ceux / celles qui n'écrivent pas ?
Ils / elles attendront les sorties de bouquins, avec l'impatience trépignante des fans d'un.e star de country devant une salle de concert
Ils / elles peuvent aussi s'abonner au blog et / ou à la page Facebook.

 

 

 

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