le Western, ingrédient de rêves

Aux USA, les principales composantes du Western sont de nature historique et géographique, de même qu'au Canada. Pour nous, européens, c'est quelque chose d'exotique, voire légendaire.

Dans la courte chronologie d'une existence humaine, le Far West commence par quelque chose de tout aussi imaginaire que la Fantasy. En grandissant, on se rend compte que les chevaux existent, mais pas les dragons, et que les indiens avec des plumes existent sur de très vieilles photos, alors que les elfes ne figurent que sur des tableaux et sculptures. Puis vient le moment où le rêve se change en réalité historique peu ragoutante.

Pour certains,
que j'aime à nommer
"westerneux",
le rêve se poursuit.

Après Lucky Luke, les Cités d'Or et Tom Sawyer, arrivent les films de la grande période 1950-60, les horizons léoniens, la silhouette de Gary Cooper, la trogne de John Wayne, les yeux de Clint Eastwood. Les playmobils sont remplacés par des documentaires, les pistolets en plastique par le National Geographic.

Ils étaient nombreux, les westerneux, il y a une cinquantaine d'années... puis les nains et les aliens ont chassé les cowboys. Les genre SFFF ont bouffé la place. Peut-être parce que l'Imaginaire vraiment imaginaire offre plus de possibilités à l'inspiration, ou bien parce que l'aspect réaliste (indéniable) rend un peu sacrilège de jouer à inventer des histoires qui ne sont pas historiques.

On a moins de scrupules avec le Moyen-Age, dont la Fantasy s'inspire souvent, mais le Moyen-Age et les chevaliers, c'est très loin. Personne n'est choqué par les incorrections, sauf les Historiens quand ils croisent des zigotos qui ne font pas la différence (j'en ai rencontré, des huluberlus de ce type). D'ailleurs... il y a tellement d'idées fausse ultre-répandues, autour du Moyen-Age, qu'on n'en est plus à quelques-uns près.

Le Western, c'est à la fois pareil et différent. Pareil parce que c'est un univers historique devenu support d'imaginaire. Différent parce que c'est tout près et encore très réel.

High Moon n'a rien contre l'Histoire ni la Géographie, bien au contraire, mais ambitionne des se positionner sur l'aspect imaginaire du genre. Le côté légendaire.

Dans la marge du blog, il y a deux phrases importantes. 

Croquons la Lune à pleines dents :
 elle repousse toujours.

 Devise sélénite

L'ennui, avec les Haines...
c'est qu'une première en entraîne facilement d'autres...

Si ça pouvait devenir celle de High Moon, ce serait cool...

 Ici, j'en ajoute une autre, tirée du film "l'homme qui tua Liberty Valance"

Dans l'Ouest, quand la légende est plus belle que la réalité,
on imprime la légende.

Elle est un peu à double tranchant, cette phrase (j'en parlerai sur un autre post),
mais c'est tout de même une merveilleuse définition de ce qu'est le genre Western.

 Ce rêve, quand on le ramène à la réalité, comporte de solides éléments cauchemars. Il est hors de question de les nier, mais je n'ai pas non plus envie de les souligner. Le genre a une réputation de violence bien assez ancrée sans en rajouter ! Alors si on revenait à ce qu'il est pour les enfants ?

Quand on est petit, le Western, c'est un monde plein de chevaux et de bisons, avec des grands espaces où tout est à découvrir.

C'est une nature sauvage qui s'étend partout et où il faut parfois lutter.

Des humains un peu rudes (voire très rudes) qui ne retiennent pas ce qu'ils ont à dire et n'enferment pas non plus les envies qui les hantent.

Un monde à la fois réel et différent

Très loin culturellement, et presque proche historiquement.