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éditions High Moon
23 mai 2022

J - 9 --- la célèbre baston finale...

 Pas de Western sans une belle baston finale ! Du moins, si on veut suivre une ligne "classique".

Objectivement, il n'y a pas de raison que ça finisse toujours en bain de sang, et c'est un peu comme la baston de saloon, une tradition. Fatalement, sur ce coup-là, il est indéniable que le genre est violent. Cependant, c'est un peu comme le baiser à la fin du film. À la "belle époque" du Code Hays, durant laquelle le genre a pris ses formes, les éléments "sensibles" comme le baiser d'un couple ou une violence déchaînée étaient priés d'attendre le dénouement. Les exigences du comité Hays ont influe sur les films aussi bien au niveau de la structure que du contenu.

Après tout... Pourquoi faudrait-il suivre les classiques ?

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En fait, cette baston finale correspond à un apex, tout simplement. Le point maximal de la tension narrative, qui s débloque tout d'un coup. Elle est en général soignée, mais n'a pas spécialement de raison pour être sanglante à fond. Le fait est qu'on ne dénoue pas un Western comme un Polar, où l'affrontement est d'ordre psychologique et la victoire tactique. En sa qualité de genre historique, le Western bénéficiait, au temps du code Hays, d'une dérogation à la non-violence exigée globalement. 

Le  comité Hays, organe de la "morale" exigée par les milieux aisés américains était conservateur (de droite), et comme les films devaient passer l'étape de cette censure, ils en portent l'empreinte. Néanmoins, certains sont également marqués par la volonté des réalisateurs de "fillouter" le comité avec des situations où personnages exigeant qu'on accepte une entorse. 

Les classiques du Western ne se réduisent pas aux films américains. A l'époque finale du code Hays, le Western non-americain faisait une concurrence féroce, avec une représentation plus réaliste des scènes les plus encadrées par les règles de morale. De fait, avec des héros qui n'ont pas le droit de salir leurs habits, même quand ils se battent, l'œuvre ne peut présenter qu'un niveau de violence autorisé à toute la famille. Le Western italien a grandement changé cela, et les films post-Hays ont suivi la direction.

Ensuite, plus récemment, un autre réalisme est apparu, laissant de côté l'aspect "saga épique" pour revenir à l'origine historique du genre. Le Western ayant connu, en France, une longue phase de désintérêt, nous n'en avons pas suivi les évolutions récentes, mais la production est visiblement très diverse de style. Entre le secret de Brodeback Moutain et les huit salopards, il n'y a pour ainsi dire pas photo. 

Sans en reprendre la moralité clairement raciste et sexiste, s'inspirer de l'aspect soft des années 50 est tout à fait fait. Il y avait du charme aux évocations et symboles de scènes "à éviter aux âmes sensibles". Par ailleurs, un vrai réalisme n'implique pas de verser dans l'ultra violence, la vie réelle n'étant pas composée que d'horreur.

En fait... reporter les sensations fortes sur un monde passé, relève d'une psychologie voisine de le faire dans un univers imaginaire : le regarder sans risque d'avoir peur, ensuite, de voir l'histoire se produire au coin de la rue...

 

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