J - 5 --- y a-t-il un éclopé dans le chariot ?
La légende, c'est bien beau, mais le temps des héros invulnérables a passé depuis longtemps. Même les super-héros ont des faiblesses, alors pourquoi pas les cowboys ? Je déclame une évidence, mais il me tient à cœur qu'on s'en souvienne. Les handicapés et les malades, pendant la Conquête de l'Ouest, n'avaient pas une existence facile, et les conditions de vie rendaient pourtant facile de passer de l'état d'individu bien portant à celui d'être souffreteux.
En d'autres termes : les éditions High Moon guettent l'arrivée des éclopés dans la pile de manuscrits.
On parle beaucoup d'inclusion à propos du féminisme et du racisme, mais beaucoup moins à propos du handicap. Pourtant, il y a beaucoup à faire, dans le domaine, à commencer par combattre le réflexe de pensée selon lequel les handicapés ont une canne de marche ou de cécité. Dans le cadre d'un texte littéraire, il est clair et net qu'attribuer un handicap à un personnage implique d'une part de limiter les moyens d'action de ce personnage, et d'autre part, de se renseigner un minimum à propos de la pathologie employée.
Ce n'est pas facile, et il est logique que ce ne soit pas un choix fréquent.Néanmoins, il en va de ce point comme du genre ou de la couleur de peau : quand le texte ne le précise pas, l'intellect du lecteur visualise le personnage en homme blanc bien portant.
L'emploi de personnages secondaires ou mineurs affligés d'un handicap ou d'une maladie est déjà un bon départ, dans cette démarche inclusive, mais pourquoi faudrait-il s'y limiter ?