J - 4 --- le brouillon de couverture ...
Il était bizarre, ce machin-truc de croquis préparatoire. Je me demande pourquoi la zone d'écriture, à l'arrière, est en plusieurs morceaux... mais c'est comme ça : on ne se souvient pas de tout.
La présence d'un grand oiseau de style totem a paru "bateau" a certaines des personnes qui ont vu ce dessin. Je m'y attendais, et d'une certaine façon, le trouve aussi, mais après tout, cette couverture vise un style ancré dans les classiques voire archétypes !
Il ne s'agit pas d'un aigle, ainsi que l'ont cru plusieurs de ces personnes, mais d'un vautour, ou plus exactement, de l'Oiseau-Tonnerre. Il a été conçu pour que je puisse lui étirer les ailes afin d'en changer les proportions. Quand j'ai tenu le livre en main, je me suis d'ailleurs demandé pourquoi je l'ai fait aussi peu. Tant pis. Trop tard pour cogiter encore !
Il y a eu deux projets, avant celui-ci. Du premier, quelqu'un m'a dit qu'il faisait BD, et ce n'était pas faux. Le deuxième , ressemblait nettement plus à un roman, mais en fait de "bateau", il était en plein dedans, et s'il représentait parfaitement une scène, il n'en ressortait pas la globalité du livre. Ce troisième est un peu ésotérique. Après lecture, on en décodera peut-être les éléments, mais ce n'est pas certain.
De même que l'oiseau n'est pas un aigle, les reptiles ne sont pas exactement des lézards, mais des "monstres de Gila", que j'ai désignés dans le le texte par le mot "gila". Ils ne tiennent pas un rôle dans l'histoire, et sont employés ici de façon symbolique. Le petit truc noir, en haut des rochers,est aussi un oiseau, et si on le retrouve dans le texte, lui aussi est symbolique. Sur l'arbre, en quatrième de couverture, il y a un avis de recherche, qui est le seul élément que tout le monde comprendra sans avoir besoin de réfléchir.
Le résultat fini, très différent du brouillon, est bien conforme à ce que j'avais imaginé à ce moment, signe qu'une fois l'idée trouvée, je m'y suis maintenue sans grosses hésitations à tout bout de champ...